Start-up: Bpifrance a apporté en 2021 16% des capitaux levés par les "deeptech" françaises

Les start-up françaises à haut degré d'innovation technologique, les "deeptech", ont levé 2,3 milliards d'euros de capital en 2021, dont 16% ont été directement apportés par Bpifrance, selon un bilan diffusé mardi par la banque publique.

La filiale de la Caisse des dépôts a investi 375 millions d'euros dans le capital de ces jeunes pousses, sur lesquelles le gouvernement mise notamment pour contribuer à la réindustrialisation du pays.

La participation financière de Bpifrance à ces espoirs technologiques ne s'arrête pas là, puisque qu'elle a injecté également 401 millions d'euros dans des fonds d'investissement spécialisés dans la "deeptech", ce qui représente environ un quart de l'enveloppe totale dont disposent ces fonds.

Et Bpifrance a également octroyé 559 millions d'euros de financements non capitalistiques (aides à l'innovation, appels à projets, concours d'innovation...) à ces entreprises en 2021, en hausse de 80% sur 2020.

Cet effort financier s'inscrit dans le cadre du plan "deeptech" annoncé par le gouvernement en 2019.

L'objectif est notamment de parvenir à 500 créations de start-up de ce type par an en 2025 (contre 250 en 2021), un objectif que Paul-François Fournier, directeur exécutif de Bpifrance, juge en bonne voie. "Si on poursuit la tendance actuelle, l'objectif des 500 sera atteint dès la fin 2024", a-t-il estimé.

L'Etat, Bpifrance et d'autres acteurs publics cherchent également à stimuler l'entrepreneuriat chez les laboratoires de recherche et les chercheurs.

Le concours i-PhD, qui vise à récompenser des jeunes chercheurs porteurs de projets entrepreneuriaux mobilisant des technologies de rupture, a vu le nombre de candidats augmenter de 75% en 2021, selon Bpifrance.

Parmi les exemples de pépites "deeptech", Bpifrance cite notamment Exotec (robots d'entrepôts), Owkin (intelligence artificielle appliquée à la recherche médicale), Navya (véhicules autonomes), Ledger (clefs sécurisées pour cryptomonnaies), Afyren (chimie biosourcée) ou Ynsect (alimentation à base d'insectes).

Les 2,3 milliards levés en 2021 par les "deeptech" représentent environ 20% des 11,6 milliards d'euros levés par l'ensemble des start-up.

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