En bordure des pistes qui accueillaient jadis les avions de chasse, sur cette ancienne base utilisée par les forces armées canadiennes, les panneaux solaires s'étendent à présent à perte de vue : environ 364 000 modules solaires sont installés sur une surface de 155 hectares.
Deux sociétés se partagent les lieux, TSE et Enerparc. La première va "commencer à intégrer progressivement de l'énergie dans le réseau à partir de samedi, et fonctionnera dans son intégralité à partir du 1er juin", a expliqué une porte-parole. L'autre moitié de la centrale, gérée par Enerparc, a pris un peu de retard et entrera en service à son tour vraisemblablement en septembre. "Avec une puissance installée de 152 MWc (Mégawatt-crête), la centrale dégagera une production totale d'environ 156 Gigawattheures par an, soit l'équivalent de la consommation annuelle de 23 000 habitants", précise TSE dans un communiqué. Les deux entreprises ont investi au total 80 millions d'euros dans ce projet, à parts égales.
Particularité de l'installation, "TSE a délégué la gestion des espaces enherbés à un jeune éleveur ovin local en agriculture biologique qui a pu s'installer grâce à ce projet", indique encore l'entreprise.
375 000 euros de loyer annuel
Concrètement, ce sont donc ses moutons qui désherberont les pelouses au pied des panneaux solaires.
"Plusieurs éléments font qu'on ne peut que se ravir de ce projet", souligne Eric Dumont, président de la communauté de communes du Pays de Montmédy, propriétaire du terrain. "Au niveau transition énergétique c'est une excellente contribution : la deuxième centrale photovoltaïque de France, ce n'est pas rien. Et cela nous permet de maîtriser une friche militaire, ce qui n'est pas simple à gérer", ajoute l'élu qui chapeaute 25 communes pour un bassin de population de 7300 habitants. M. Dumont insiste en outre sur "le double aspect écologique", avec l'installation du jeune berger, et une partie de l'ancienne base également convertie en petite réserve ornithologique pour la protection du passereau. Eric Dumont évoque également "l'attractivité que ça peut amener sur le territoire" et explique que ses habitants sont favorables au projet : "Les installations n'ont pas d'impact visuel, ce n'est pas comme des éoliennes, c'est discret".
La communauté de communes touchera 375 000 euros de loyer annuel pour la mise à disposition du terrain.
Par ailleurs, comme les panneaux solaires sont installés sur les abords, la piste et les taxiways de l'ancienne base vont rester opérationnelles. La piste "est longue de plus de 3 kilomètres, elle pourrait accueillir des appareils gros porteurs, même si ce n'est plus sa vocation", note M. Dumont. Ce seront donc les petits avions de l'aéroclub local, et des ULM qui en profiteront. La plus grande centrale solaire photovoltaïque de France reste à ce jour celle de Cestas, en Gironde, gérée par la société Neoen, avec une puissance installée de 300 MWc.
Avec AFP.
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