Quelques dizaines de jeunes militants ont monté samedi un "camp climat" à Paris pour rappeler l'urgence d'agir pour la planète, dans un contexte de recrudescence de l'épidémie de Covid-19 et de restrictions sur les rassemblements.
A l'appel de "Youth for Climate" France, un mouvement lié à l'initiative "Fridays for future" de la Suédoise Greta Thunberg, les jeunes militants ont occupé la place Sainte-Marthe, dans le Xe arrondissement à Paris, pour appeler à "arrêter le ravage de milieux vivants et le dérèglement climatique issus de notre mode de production".
"Il faut agir", "Pour une écologie décoloniale", "Plantons des forêts pas des parkings", pouvait-on lire sur les pancartes accrochées sur les murs, tagués de l'acronyme "YFC".
"Non à l'extension de Roissy, désamorcons la bombe climatique!", proclamait une affiche.
"C'est important de rappeler que malgré le contexte sanitaire, il y a d'autres crises", a déclaré à l'AFP Marie, étudiante de 18 ans, qui se dit très mobilisée malgré l'affluence modeste. Elle réclame au gouvernement des "régulations écologiques plus strictes pour les grandes entreprises".
Les journées de mobilisation de jeunes pour le climat, organisées de vendredi à dimanche, n'ont que peu mobilisé en France, alors que des milliers de jeunes ont défilé dans d'autres pays européens et dans le monde, comme à Berlin ou à Vienne.
"Les générations plus âgées se disent qu'elles ne vont peut-être pas être touchées. Nous, nous sommes une génération qui s'interroge sur (la pertinence de) faire encore des enfants, tellement notre monde est devenu toxique", a dit à l'AFP un jeune architecte, Manuel, qui n'a pas voulu donner son nom de famille.
"Il faut privilégier l'agriculture biologique, taxer le transport aérien, faire un plan pour sortir du nucléaire, arrêter de financer les énergies fossiles, entre autres", a-t-il énuméré.