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Si l'occasion a du bon, attention à certains produits. La seconde main a indéniablement le vent en poupe et contrairement à d'autres marchés, le contexte inflationniste ne l'arrête pas. Selon un rapport paru ce mois d'avril, réalisé par thredUP et GlobalData, le marché de la mode d'occasion était estimé en 2022 à 177 milliards de dollars. D'après les projections, il pourrait doubler d'ici 2027 pour atteindre les 350 milliards de dollars. Mais Vinted, LeBonCoin et autres ne se cantonnent plus aux seuls vêtements de seconde main. Désormais, on y achète aussi sa déco, ses produits électroniques et même son électroménager. D'après une étude de l'Agence de la transition écologique (ADEME), de l’université Paris Dauphine-PSL et du Crédoc, "la proportion des Français qui achètent d’occasion est passée de 25 % en 2009 à 48 % en 2018".
Les atouts à la fois écologiques mais aussi économiques de l'achat en seconde main ne sont ainsi plus à prouver. Mais prudence, note le magazine 60 millions de consommateurs dans une enquête parue ce 17 mai : certains produits seraient à éviter.
- Les ustensiles de cuisine
Certains ustensiles de cuisine, notamment en plastique, sont à proscrire selon l'enquête. En effet, sans connaître l'usage précédent qui a pu en être fait, ces objets peuvent présenter des risques sanitaires. Lorsqu'ils sont chauffés, notamment au micro-onde par exemple, des substances plastiques s'en échappent pour s'infiltrer dans les aliments. "Prudence avec les biberons, note encore la rédactrice en chef du magazine Sylvie Metzelard auprès de Franceinfo, s'ils remontent à avant 2015, ils peuvent contenir du bisphénol A, une substance dangereuse, qui est interdite désormais".
- Les poêles antiadhésives
Lorsqu'elles sont usées, les poêles antiadhésives présentent elles aussi des risques. Tout comme les contenants en plastiques, des substances peuvent migrer dans les aliments. Vendues avant 2020, "elles peuvent contenir du PFOA, un composé chimique susceptible de provoquer différentes pathologies".
- Certains produits électroniques
Smartphone, ordinateur et même machine à laver... Le reconditionné séduit de plus en plus. Pourtant, attention pour certains de ces objets, notamment lorsqu'ils sont conçus de batterie non-amovible tels que les enceintes par exemple. Cet aspect les rend difficilement réparables et donc plus exposés à l'obsolescence. En outre, l'usure de ces appareils ne se définit pas tout à fait par leur âge, mais plutôt par le nombre de recharge qu'ils ont subi. Difficile donc, lorsque l'on achète en seconde main, de connaître leur niveau d'usure.
- La literie
Bien que ces produits coûtent cher, s'équiper d'un matelas d'occasion est une mauvaise idée, selon 60 millions de consommateurs. Non seulement la forme d'un produit qui a déjà servi est rapidement altérée mais surtout, la question de l'hygiène reste difficile à vérifier. Si l'on achète son matelas en seconde main, mieux vaut opter pour un modèle encore emballé qui n'a jamais servi, recommande l'enquête.
Auprès de Franceinfo, la rédactrice en chef rappelle encore que certains objets comme les casques ou les sièges automobiles, outils de sécurité indispensables, sont bien sûr à privilégier neufs. Si ces produits doivent d'abord être impérativement homologués, de manière "quasi-indétectable", "ils ont pu subir un choc" et donc se trouver "fragilisés". "Par ailleurs, le polystyrène expansé, qui absorbe l’essentiel du choc, se comprimerait avec le temps et pourrait perdre de son efficacité".
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