C’est un constat alarmant. Selon un rapport de l’ONU, publié en 2019, un million d’espèces animales et végétales, sur un total estimé à 8 millions, est menacé d’extinction. Face à cette réalité, la préservation de la biodiversité devient un enjeu majeur, notamment pour les entreprises du secteur agroalimentaire dont les activités peuvent avoir un impact sur la faune et la flore. C’est le cas de Lidl qui est, depuis 2021 en France, "la première enseigne de la grande distribution" à mettre en œuvre une stratégie globale paysagère et biodiversité pour un immobilier commercial durable, en partenariat avec CDC Biodiversité (filiale de la Caisse des Dépôts dédiée à l’action en faveur de la biodiversité et à sa gestion pérenne) et l’Opie (Office pour les insectes et leur environnement).
"Un cahier des charges directeur a été rédigé et est applicable à tout nouveau projet de supermarché. Nous nous engageons ainsi, entre autres actions, à être systématiquement accompagnés d’un écologue en amont de nos projets pour être assurés de la cohérence des aménagements mis en place sur nos sites", fait savoir Amélie Lefébure, cheffe de projet biodiversité chez Lidl, avant d’ajouter : "les habitats pour la petite faune et les végétaux implantés pour nos prairies fleuries sont ainsi certifiées comme étant adaptées par un expert."
La protection du vivant au cœur des nouveaux magasins
Lidl s’engage par ailleurs à appliquer la tonte raisonnée des espaces enherbés, et à l’expliquer aux clients et salariés en s’appuyant sur des panneaux pédagogiques mettant en avant les différentes actions présentes sur les supermarchés.
Parmi les autres engagements pris par l’enseigne, l’ensemencement de prairies mellifères avec utilisation d’essences locales dont au moins 30 % labellisées Végétal local ou équivalent. Une manière de participer à la protection des insectes pollinisateurs. "Le partenariat avec l’OPIE a permis à Lidl de prendre conscience de l’importance d’agir pour tous les insectes pour la biodiversité. Ceux-ci représentent 75 % des espèces animales connues et ont donc une place prédominante dans l’environnement”, relève Amélie Lefébure.
Pour favoriser la biodiversité, l’enseigne mise également sur la végétalisation des façades des supermarchés. Des aménagements sont aussi prévus : la création de noues paysagères afin de récupérer les eaux de pluie pour limiter le phénomène de ruissellement et de les réutiliser pour l’arrosage et les sanitaires ; ou encore la construction de places de parking drainantes afin de limiter l’artificialisation des sols et d’infiltrer les eaux de pluie.
Une stratégie à adapter selon les spécificités des sites
Afin de soutenir cette démarche, des référents biodiversité ont été nommés dans les 25 directions régionales de Lidl en France. Leur mission : assurer la bonne mise en œuvre et le suivi des actions du cahier des charges, qui reste à adapter selon les spécificités des sites. "Le défi principal demeure en l’adaptabilité au niveau local d’une stratégie pensée au niveau national. C’est pour cela que des experts scientifiques locaux sont indispensables à l’application de notre stratégie”, détaille Amélie Lefébure.
L’application zéro artificialisation nette est un autre défi. Lidl a mis en place une stratégie répondant dans un premier temps aux exigences des décrets d’application mais, également, en proposant de s’inscrire au cas par cas dans une action locale volontaire en faveur de la renaturation et/ou de la désartificialisation lorsque la compensation n’est pas obligatoire.
En partenariat avec Lidl.
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