Le "Catakit" doit permettre une autonomie de 48 heures pour une famille de 4 personnes, en cas de catastrophe climatique.
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Climat

Le "Catakit" : un sac d’urgence climatique recommandé aux Français par la Croix-Rouge

Dans un rapport publié le 23 avril, la Croix-Rouge préconise un sac d’urgence pour chaque Français, à utiliser en cas de catastrophe climatique extrême. 

Sécheresse, canicule, inondations… Difficile pour les populations de se préparer à de tels événements. Dans son deuxième rapport sur la résilience de la société française publié le 23 avril, la Croix-Rouge estime que peu de Français sont prêts à appréhender les crises climatiques. Pour mieux se préparer à ces catastrophes, le rapport, mené en collaboration avec le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), propose 10 solutions. Parmi elles, la constitution d’un "Catakit" par tous les Français.

Ce sac d’urgence doit être prêt à l'emploi en cas d'évacuation et contient, par exemple, 6 litres d’eau potable, une trousse de secours, une lampe torche, de la nourriture non-périssable, une couverture de survie, ou encore un couteau suisse. D’après un sondage réalisé par OpinionWay pour la Croix-Rouge, seuls 11 % des Français disposent actuellement d’un "Catakit" et moins de la moitié de la population sait ce qu’il faut y glisser. Bien constitué, ce kit doit permettre une autonomie de 48 heures pour une famille de 4 personnes. L'association le met déjà en avant depuis plusieurs années dans ses formations.

L'importance des formations aux gestes qui sauvent

La Croix-Rouge suggère également que chaque Français ait connaissance des premiers gestes et comportements qui sauvent. "On estime aujourd'hui à seulement 40% le nombre de Français ayant récemment suivi une formation aux gestes qui sauvent, contre 95 % en Norvège ou 80 % en Allemagne", note le rapport. La Croix-Rouge estime qu’au moins 80 % de la population française devrait être formée et invite également à "constituer un corps de volontaires prêts à être déployés" en cas de catastrophe et à "pré-positionner des stocks de matériel et des moyens logistiques."

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L’association demande également la mise en place d’un plan "grand chaud", afin de mettre en place des dispositifs qui protègent les personnes les plus vulnérables en cas de canicule. Parmi ces dernières, se trouvent par exemple les personnes âgées. "On a 17% des retraités qui n'ont pas de téléphone portable, rappelle auprès de Franceinfo Sandra Hoibian, directrice générale de Crédoc. Or, parmi les dispositifs d'alerte, on a FR-Alert qui permet de joindre tout le monde en cas de catastrophe, même si vous n'êtes pas inscrit, que vous n'avez pas téléchargé l'application, mais quand vous n'avez pas de téléphone, vous êtes moins joignable." Au total, 75 % des Français déclarent ne pas se sentir préparés face aux inondations, 73 % face aux incendies de forêt et 59 % face à la canicule, selon le sondage OpinionWay.