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Finance durable

Climat: le secteur privé profitera d'une accélération des investissements verts

Une montée en puissance rapide des investissements verts est nécessaire face au changement climatique, faute de quoi les risques et les coûts augmenteront pour l'économie et les banques, affirme mercredi la Banque centrale européenne.

"Nous avons besoin de politiques plus décisives pour garantir une transition plus rapide vers une économie neutre en carbone", a déclaré Luis de Guindos, vice-président de la BCE, dans un communiqué à l'occasion de la publication du deuxième test de résistance climatique menée par l'institut à l'échelle de l'économie.

"Il est évident qu'il faut accélérer sur la route vers Paris", en référence aux objectifs de l'Accord de 2015 sur le climat, car "au rythme actuel, les risques et les coûts augmenteront pour l'économie et système financier" à terme, prévient le banquier central.

La BCE a testé trois scénarios: une transition accélérée dès maintenant, dans lesquels les investissements verts cumulés s'élèveraient à 3,2 billions d'euros jusqu'en 2030; une transition plus tardive à partir de 2026; des investissements limités à 2,5 billions si la transition est retardée et pas suffisamment ambitieuse pour atteindre les Objectifs de Paris.

Des investissements plus coûteux 

Ce rapport intervient à un moment où les investissements dans la transition verte s'avèrent plus coûteux en raison du niveau élevé des taux d'intérêts fixés par la Banque centrale européenne face à l'impératif de faire baisser l'inflation.

La BCE souligne dans ce rapport que les adaptations vont représenter à court terme un surcoût - investissements plus importants et coûts énergétiques plus élevés notamment à cause de la montée des prix des certificats de carbone -  particulièrement dans les secteurs à forte intensité énergétique tels que l'industrie manufacturière, les mines et l'électricité.

Plus globalement, le scénario de transition rapide fait que les risques financiers diminuent significativement à moyen terme, selon la BCE.

Faute d'agir vite, les banques qui prêtent à environ 2,9 millions d'entreprises, selon l'étude, sont aussi en danger. Dans le cas d'une transition tardive, le risque de perte de crédit pourrait augmenter de plus de 100% d'ici 2030 par rapport à 2022, contre 60% en cas de transition accélérée, selon la BCE.

La trajectoire de l'accord de Paris prévoit de limiter le réchauffement bien au-dessous de 2°C et si possible à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Dans la première mouture de son test climatique publiée en 2021, l'institut prévenait que l'absence d'un plan ordonné pour décarboner l'économie pourrait affecter le PIB de l'UE jusqu'à lui faire perdre plus de 10% d'ici 2100.

Avec AFP.

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