9 dollars. C’est le montant que doivent payer depuis le 5 janvier la plupart des automobilistes qui souhaitent accéder en journée au centre de Manhattan, à New York. Pour les utilitaires et certains bus, le tarif passe à 14,40 dollars, tandis que pour les cars touristiques, celui-ci est fixé à 21,60 dollars. En dehors des heures de pointe, la taxe s’élève à 2,25 dollars pour l’ensemble des véhicules.
Annoncée en novembre dernier par la gouverneure démocrate de l’Etat, Kathy Hochul, cette mesure avait suscité l’ire de Donald Trump, qui avait alors affirmé vouloir mettre fin à ce droit d’entrée dès son arrivée à la Maison Blanche, rapporte le New York Times dans un article publié le 5 janvier.
Limiter la pollution automobile
Le président fraîchement élu arguait notamment qu’un tel dispositif risquait de "heurter les travailleurs, les familles et les entreprises”.
Avec ce péage urbain, la ville de New York expliquait de son côté vouloir réduire les embouteillages dans cette partie de la Grosse Pomme ainsi que la pollution atmosphérique.
Près de 700 000 véhicules circulent chaque jour, à 11 km/h de moyenne, dans la zone concernée par cette taxe, de la 60e rue vers le sud de Manhattan", souligne l’AFP.
Pour les autorités locales, cette mesure doit également permettre de financer les transports publics afin de favoriser davantage leur utilisation.
Un dispositif déjà à l’oeuvre en Europe
Si cette taxe est une première aux Etats-Unis, plusieurs grandes villes européennes ont déjà instauré ce type de système. C’est notamment le cas à Stockholm (Suède), Oslo (Norvège), Milan (Italie) ou encore Londres (Royaume-Uni), où une "congestion charge" est en place depuis 2003.
En France, s’il n'existe pas encore de péage urbain à proprement parler, des initiatives pour restreindre la circulation des voitures en centre-ville ont également lieu. La ville de Nantes dispose par exemple d’une zone à trafic limité (ZTL) depuis 2012.
Dans les métropoles, on parle davantage de zones à faibles émissions (ZFE). Les modalités de restrictions sont définies par les collectivités. Depuis le 1er janvier, Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier ont notamment passé un cap en interdisant la circulation des véhicules de Crit’Air 3 - c'est-à-dire les essences immatriculées avant 2006 et les diesels immatriculées avant 2011.
Faute de radars adaptés, aucune verbalisation n’est toutefois encore prévue dans ces quatre métropoles. Cette première année s'annonce avant placée sous le signe de la sensibilisation et la "pédagogie".
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