Le 30 mai sera examinée, à l'Assemblée nationale, une proposition de loi visant à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS ou polluants éternels. Les poêles en téflon, contenant certains de ces polluants, sont régulièrement visées par les écologistes qui souhaitent mettre fin à leur production.
Mais ce ne sont pas les seuls ustensiles avec des effets indésirables sur l'environnement et notre santé. D'autres éléments utilisés quotidiennement dans nos cuisines peuvent être évités. ID en a sélectionné cinq.
1 - Les planches en plastique
À force d’utilisations, les planches à découper en plastique peuvent finir par contaminer la nourriture qui y est découpée. Une étude de l’American chemical society, publiée en 2023, dévoile que ces ustensiles de cuisine contiennent des millions de microparticules de polypropylène et de polyéthylène.
Selon l'étude, chaque année, une personne pourrait être exposée à entre 14 et 17 millions de microplastiques en polyéthylène et à 79 millions de microplastiques en polypropylène provenant de la coupe d’aliments sur des planches à découper.
Ces dernières ont donc tendance à s’user rapidement et donc à devoir être remplacées régulièrement. Ce type de planches à découper contribue donc également à la pollution plastique, déjà très importante et qui affecte directement la biodiversité.
À lire aussi : "L’écologie à la maison"
2 - Les casseroles en cuivre
Les casseroles en cuivre permettent une bonne répartition de la chaleur dans les aliments qui y cuisent, mais aussi des qualités anti-bactériennes naturelles. Mais au-delà de ces qualités, les ustensiles en cuivre doivent être utilisés précautionneusement pour ne pas être dangereux.
À l’air, le cuivre s’oxyde, entraînant la formation de vert-de-gris à sa surface, qui, une fois au contact des aliments, est très toxique. Les casseroles fabriquées de cette matière doivent donc être étamées (recouvertes d’un revêtement d’étain). Mais ce dernier est fragile et n’a une durée de vie que de trois ans. C’est pourquoi acheter des casseroles en cuivre de seconde main n’est pas forcément une bonne idée.
Le cuivre est un matériau recyclable à l’infini, mais il n’est pas écologique pour autant. Son extraction cause de nombreux dommages à l’environnement, comme une pollution à l’arsenic et à l’acide sulfurique.
3 - Les moules en silicone
Le silicone est utilisé pour les moules à gâteaux, mais on le retrouve aussi dans des spatules, tapis de cuisson, couvercles et autres ustensiles de cuisine. Ils sont particulièrement appréciés des pâtissiers, car ils refroidissent rapidement et permettent un démoulage rapide.
En 2019, 60 millions de consommateurs a publié une enquête, révélant que certains moules en silicone relâchent des composés chimiques dans la nourriture, au cours de la cuisson.
La silicone alimentaire est constituée de patine et de peroxyde. Le silicone peroxydé laisse migrer ses particules toxiques vers les aliments toxiques dès 160°, alors que la patine tient jusqu’à 250/300° C. Et en plus de ce risque sanitaire, le silicone est un matériau très difficile à recycler.
4 - Les bouilloires en plastique
Les bouilloires peuvent être utilisées au quotidien pour les amateurs de thé et de tisane. Pourtant, s’ils sont en plastique, ces appareils électroménagers peuvent avoir des effets nocifs sur la santé. Les bouilloires en plastique rejettent des perturbateurs endocriniens et du bisphénol A. Ce dernier est notamment associé à la fertilité masculine.
Si les bouilloires sont utilisées fréquemment, le facteur d’usure est aggravant, puisqu’avec le vieillissement, les agents plastifiants peuvent se détacher. En plus de cela, comme pour les planches à découper, le plastique utilisé pour fabriquer ces bouilloires contribue à la pollution de l’environnement.
Pour aller plus loin : "Comment vivre presque sans plastique ?"
5 - Les cafetières en aluminium
Jusque dans les années 1970, l’aluminium était utilisé dans toutes les cuisines. Ce matériau est également un excellent conducteur de chaleur. Mais les chercheurs ont ensuite découvert qu’au contact de l’acidité, l’aluminium migre dans les aliments. Et aujourd’hui, les études sont toutes formelles : consommé à forte dose, l’aluminium constitue une substance neurotoxique.
Il pourrait notamment être responsable de la maladie d’Alzheimer, du psoriasis, d’os cassants, etc. Éternellement recyclable, l’aluminium n’est pourtant pas sans danger pour la planète. Les mines de bauxite d’où on l’extrait font des ravages dans les régions tropicales et subtropicales.
Si peu d'ustensiles de cuisine sont encore fabriqués en aluminium, c’est toujours le cas de la plupart des cafetières italiennes. Sous forme de papier aluminium aussi, il est à proscrire des cuisines.
