Si l’engagement des entreprises en faveur de la transition écologique est aujourd’hui bien documenté, l'appropriation de ces enjeux par les associations reste encore largement méconnue.
Pour pallier ce vide et mieux comprendre l’implication du secteur en la matière, la Fondation Terre Solidaire, en collaboration avec Recherche & Solidarités, a mené, d’avril à juillet 2024, une enquête en ligne auprès de 2 716 responsables associatifs de toutes tailles, de toutes régions et de tous secteurs d’activités.
L’objectif n’est pas de juger mais plutôt de dresser un état des lieux pour mettre en lumière les actions des différents acteurs, leur niveau d’engagement et leurs éventuelles difficultés", précise Philippe Mayol, directeur général de la Fondation Terre Solidaire.
74 % des associations sensibilisées
Publiée en novembre dernier, l’étude révèle de premiers "résultats encourageants", selon lui. Elle met notamment en évidence la prise de conscience écologique des associations. 74 % des dirigeants indiquent ainsi que "leur association prend aujourd’hui la mesure des enjeux et en tient compte, au moins ponctuellement dans ses activités".
Un constat qui reste toutefois à nuancer. "Certains se disent sensibles mais n’ont pas nécessairement la volonté ou les moyens d’aller plus loin", souligne Philippe Mayol.
Parmi ces 74 % "d’associations sensibilisées", 40 % n’ont pas ainsi "traduit leurs intentions en gestes", et seules 14 % "ont formalisé leurs intentions, par l’élaboration d’un plan d’action ou dans leur projet associatif."
Un secteur inégalement engagé
Ce qui les incite à passer à l’action ? La volonté de contribuer aux Objectifs de Développement Durable (52 %), l’implication des membres de l'association (50 %) et les impacts directs du changement climatique sur leurs activités (35 %).
Concernant les pratiques mises en place, celles-ci sont variées avec en tête la gestion des déchets, l’économie d’énergie et les achats responsables. La sobriété numérique fait également partie de leurs préoccupations mais occupe une place moins prépondérante.
L’enquête note que seulement 29 % des associations y "accordent beaucoup d’attention". Celles qui se disent sensibles à cet enjeu peinent toutefois à donner des exemples concrets d’actions.
Un "résultat étonnant" qui soulève plusieurs interrogations. Les auteurs de l’enquête se demandent notamment si la notion est "bien cernée", ou plutôt si les moyens d’agir en ce domaine sont "mal identifiés".
Un besoin d’accompagnement
L’étude traduit par ailleurs des degrés d’engagement différents selon les domaines d’activités. Si, sans surprise, les associations des secteurs de l’environnement, du social et de la culture se disent investies, celles du sport et de la santé estiment être peu engagées.
L’hypothèse que l’on peut formuler pour expliquer ce résultat, c’est que ces secteurs n'ont pas pris conscience que la transition écologique était un enjeu transversal", relève le directeur général de la Fondation Terre Solidaire.
Face à ces différents constats, l'enquête plaide pour un meilleur accompagnement des structures associatives. "Les associations sont aujourd’hui des relais formidables pour mobiliser et sensibiliser un grand nombre de personnes", appuie Philippe Mayol.
Pour relever ce défi, la Fondation Terre Solidaire propose de mettre l’accent sur trois principaux leviers : la formation, la mise à disposition d’expertise et le développement de moyens financiers, insuffisants aujourd’hui.
Envie d'accélérer la transition écologique et solidaire en devenant donateur régulier pour la Fondation Terre Solidaire ? Rendez-vous ici.
En partenariat avec Fondation Terre Solidaire