Une manifestation avait déjà eu lieu le 17 avril contre le projet d'installation olympique sur les jardins ouvriers d'Aubervilliers.
©JACOPO LANDI/HANS LUCAS via AFP
Environnement

JO Paris-2024 : des opposants appellent à une "occupation" des jardins ouvriers d'Aubervilliers

Des défenseurs de l'environnement ont appelé dimanche 23 mai à une "occupation" de jardins ouvriers à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Une partie doit être détruite au profit d'une future piscine utilisée comme centre d'entraînement pour les Jeux olympiques.

"Nous, Collectif de Défense des Jardins des Vertus, déclarons ces jardins en danger imminent et appelons à une occupation dès aujourd'hui sous le nom de JAD pour Jardins à Défendre", a déclaré le collectif dans un communiqué.

Une centaine de personnes ont tenu une assemblée générale dans ces jardins ouvriers situés à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), au nord de Paris, où ont été installés un immense mur de paille et quelques toiles de tente, au milieu des potagers et des fleurs, a constaté l'AFP.

"Promoteurs hors de nos vies", "sauvons les Vertus", pouvait-on lire sur des pancartes."C'est un projet emblématique de l'impasse de l'urbanisme actuel (...) il faut plus de verdure, moins de béton", a confié Viviane Griveau-Genest, une jardinière qui dort parfois sur place.

Rognés par les aménagements urbains successifs, ces jardins centenaires forment une enclave de nature au pied des tours, sur 2,5 hectares.

4 000 m2 de jardins ouvriers amputés

Ils doivent cette fois être amputés de près de 4 000 m2 pour la construction d'un centre aquatique, utilisé comme bassin d'entraînement pour les JO, et assorti d'autres équipements dont un solarium.

Grand Paris Aménagement (GPA), détenteur du terrain et chargé de "déménager" les 17 parcelles concernées, a indiqué avoir relogé les jardiniers sur d'autres jardins ouvriers voisins, et assure qu'elle remettra en état un autre site proche, en friche.

"On a privilégié le dialogue", avait déclaré à l'AFP fin avril Camille Vienne-Thery, directrice de projet à GPA. Mais si le terrain n'est pas libéré, "c'est le droit qui s'appliquera".

"On regrette de voir des jardins disparaître", avait plaidé Philippe Fretté, président de l'association gérante des jardins, dénonçant toutefois le "comportement" de "quelques" opposants.

Les organisateurs des JO avaient déclaré à l'AFP en février qu'ils seraient "ravis" d'utiliser la piscine, "si cet équipement est réalisé dans le calendrier".

D'autres aménagements liés aux Jeux olympiques font l'objet de contestations locales en Seine-Saint-Denis, comme la construction du village des médias dans un parc à Dugny ou celle d'un échangeur autoroutier près d'une école à Saint-Denis.

Avec AFP

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