©D.R
Finance durable

Éthique : comment choisir son assureur ?

Face à l’offre pléthorique de produits et de services commercialisés par les assureurs, plusieurs balises peuvent permettre aux citoyens de se diriger vers ceux dont les pratiques sont les plus en accord avec leurs convictions.

Le choix de son assureur peut-il relever de l’acte militant ? À l’heure où les Français sont de plus en plus nombreux à opter pour des biens de consommation courante et des pratiques plus responsables, peu encore ont franchi le pas lorsqu’il s’agit de leurs produits d’épargne et de leurs contrats d’assurance.

À commencer par le plus célèbre d’entre eux : avec près de 1 800 milliards d’euros d’encours à fin 2019, l’assurance-vie représente plus que jamais le support d’épargne préféré des Français. Pourtant, la part des encours placée sur des unités de compte (UC) « responsables, vertes et solidaire » au sein de ces produits ne s’élevait dans le même temps qu’à 25 milliards d’euros, selon la Fédération française de l’assurance.

Un volume certes en forte progression par rapport à 2018, mais encore négligeable au regard des encours globaux. Et ce alors même que les contrats d’assurance-vie ont vu fleurir ces dernières années les UC ISR, à savoir des fonds prenant en compte des critères de développement durable dans leur construction, les UC « solidaires » -ISR et consacrant en plus entre 5 et 10 % de leurs encours au financement d’entreprises solidaires reconnues d’utilités sociales-, et les UC de partage, reversant une partie des intérêts à des associations.

L’offre en UC responsables dans les contrats d’assurance-vie peut ainsi constituer un premier filtre pour l’épargnant en quête de sens, certains d’entre eux proposant désormais plus d’une centaine de supports responsables. Plus globalement, des plateformes comme LeComparateurAssurance.com permettant aujourd’hui de comparer les caractéristiques des contrats d’assurance en fonction de ses besoins.

Quelles pratiques chez les assureurs ? 

Mais au-delà des produits proposés, il est également possible aujourd’hui de regarder les stratégies globales menées par les assureurs, notamment en matière de responsabilité sociétale, d’investissements ou encoure d’engagement actionnarial. Ces dernières années, nombre d’entre eux ont ainsi annoncé des engagements en faveur du désinvestissement des énergies fossiles, au premier rang desquelles le charbon.

Lancé en 2020 par l’ONG Reclaim Finance, l’outil Coal Policy Tool propose justement d’évaluer les politiques sur ce sujet d’une cinquantaine d’institutions financières. De son côté, la plateforme Moralscore note les assureurs selon une dizaine de critères, allant des objectifs visés en matière du respect de l’environnement à la qualité du service et des produits, en passant par la contribution fiscale et sociétale et l’équité des relations avec les partenaires. Plus récemment, l’Observatoire de la Finance Durable soutenu par la Place de Paris est également venu contribuer à la transparence des acteurs financiers sur leurs engagements en faveur de la finance verte et durable. De quoi permettre à chacun d’opérer un écrémage en fonction de ses sensibilités.

Plus globalement, la sélection d’un contrat d’assurance peut aussi être motivée par le statut même de l’assureur : en opposition aux compagnies d’assurance dont l’un des objectifs est la recherche de profitabilité, les mutuelles d’assurances et les mutuelles revendiquent un but non lucratif, et reposent sur un principe de solidarité entre adhérents.

En partenariat avec LeComparateurAssurance.com.