"L'approche pour créer des catégories de produits doit être axée sur une approche claire, simple et concise à destination des consommateurs" et qui "s'éloigne du jargon technique" ont écrit mardi dans un rapport envoyé à la Commission européenne les autorités continentales des secteurs bancaire, de l'assurance et des marchés financiers.
Elles proposent notamment d'apposer les catégories "durables" ou "de transition", en fonction de "critères ou des seuils objectifs clairs" et s'appuyant notamment sur la classification européenne (taxonomie).
Par ailleurs, elles demandent que les fonds "qui ne possèdent aucune caractéristique de durabilité soient tenus d'inclure un avertissement et ne soient pas autorisés à utiliser des termes liés aux critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance (ESG) ou à la durabilité dans leur nom et leur communication publicitaire.
Une révision de la définition de "l'investissement durable"
La future commission devrait aussi s'attacher à revoir la définition de "l'investissement durable", qui n'est actuellement pas assez bien compris de l'épargnant, selon les trois régulateurs.
Début juin, ces trois autorités avaient appelé à plus de moyens pour mieux reconnaître et sanctionner les cas de "greenwashing", encore peu débusqués en Europe. Seuls deux régulateurs nationaux compétents en Europe ont déclaré avoir reçu des plaintes en lien avec le sujet. Une autre a déclaré avoir reçu des informations utiles sur des cas possibles.
Pour aller plus loin : "L'ISR sur les principales classes d'actifs"
En France, plus d'une vingtaine de membres de la société civile et de personnalités ont écrit mercredi à l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour lui demander de "prendre des mesures fermes" afin de lutter plus efficacement contre l'écoblanchiment dans les fonds durables.
Aucune sanction n'a été prononcée par l'AMF dans ce domaine malgré "de nombreuses tentatives d'alertes" faites depuis deux ans par des acteurs comme l'ONG Reclaim Finance.
Avec AFP.