Les produits issus de l'agriculture biologique, ont un impact positif sur l’environnement et la santé c’est un fait. Ils pourraient notamment contribuer à réduire le surpoids, ce que nous évoquions dans cet article. Début novembre, la cohorte NutriNet-Santé — dont le but est d'étudier les relations entre la nutrition et la santé et qui suit des groupes d'individus durant plusieurs années pour mener à bien ses études — a publié une étude en anglais dans l‘International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity. Elle fait état des liens entre la consommation d’aliments biologiques, et le risque de diabète type 2, dit DT2.
Plus de 33 000 participants
Entre 2014 et 2019, l'équipe franco-américaine qui a piloté les recherches s'est appuyée sur 33 256 volontaires de la cohorte NutriNet-Santé ayant entre 14 et 53 ans et se situant en France. Ces personnes ont dû emplir un questionnaire détaillé relatif à leurs consommations de produits bio. 293 cas de diabète ont ainsi été détectés.
Lorsque la consommation d’aliments biologiques augmente de 5 %, le risque de DT2 est réduit de 3 %."
Après une prise en compte de différents critères comme l’indice de masse corporelle, l’activité physique, le tabagisme, l’alcool ou encore le statut économique... Il apparaît que pour les personnes consommant des produits biologiques en grande quantité, le risque d’avoir le diabète de type 2 diminue de 35 % par rapport à celles qui n’en consomment pas autant. De même, lorsque la consommation d’aliments biologiques augmente de 5%, le risque de DT2 est réduit de 3 %. Plus encore, selon l’étude, les femmes ont eu une réduction du risque de diabète de 65 %. Tandis que pour les hommes, le chiffre n’est pas assez significatif.
Les résidus de pesticides en cause ?
Afin de comprendre ces résultats, l’une des hypothèses émisse par les chercheurs et que les résidus de pesticides qui se trouvent dans l’alimentation conventionnelle ont un effet sur le diabète. Plus particulièrement, ce sont les perturbateurs endocriniens, résistants, qui se trouvent dans les végétaux et qui ont un impact sur l’obésité. Obésité qui peut conduire au diabète. Autre fait notable de l’étude, sur les 33 256 personnes ayant participé, 76% étaient des femmes. Le genre pourrait donc jouer un rôle dans la consommation de produits bio.
Ce n’est pas la première fois que la cohorte publie une étude mettant en cause les effets "néfastes" des produits conventionnels. En 2018, elle avait établi un lien entre la consommation de plats industriels préparés et le risque de cancer. Selon les conclusions de l’enquêté, "la consommation d'aliments ultratransformés a été associée avec un risque global plus élevé de cancer" (accru de 6 à 18 %) "et de cancer du sein" (accru de 2 à 22 %).
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