Les crédits carbone, mécanismes de compensation, sont générés par des initiatives réduisant les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
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Entreprises

Une charte lancée en France pour des crédits carbone plus vertueux

La France a jeté les bases d'un marché des crédits carbone plus intègre et responsable, avec la signature par 17 grandes entreprises d'une charte avec l'Etat.

Capgemini, Schneider Electric et Ardian figurent parmi les groupes qui se sont lancés dans cette initiative, a déclaré la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur BFM Business.

L'engagement prioritaire de cette charte reste "évidemment que chaque acteur économique baisse ses émissions de CO2", a insisté la ministre.

Les crédits carbone, mécanismes de compensation, sont générés par des initiatives réduisant les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique (par exemple remplacer des énergies fossiles par des énergies renouvelables) ou favorisant la capture de CO2 (comme la plantation d'arbres).

Les entreprises signataires de cette charte s'engagent non seulement à n'utiliser les crédits carbone qu'en complément de réels efforts de décarbonation, mais aussi à recourir à des crédits carbone dont l'intégrité est garantie.

"L'enjeu, c'est de rassembler le maximum d'entreprises pour qu'elles se positionnent sur ce marché, qu'elles le rendent possible", a plaidé Agnès Pannier-Runacher sur BFM Business.

Elles pourront ainsi montrer que leurs projets "ne sont pas du greenwashing", tandis que l'Etat contribuera à garantir la transparence de ce marché et à lutter contre la fraude.

"Concrètement, ce n'est pas l'Etat français qui va aller vérifier que le crédit carbone a été bien utilisé pour construire un projet à l'autre bout de la planète", mais il sera "garant de la méthode et garant du process", a expliqué la ministre.

Jusqu'à maintenant le marché des crédits carbone s'était développé seul, en dehors de toutes règles internationales, et a été principalement utilisé par des entreprises désireuses de "compenser" leurs émissions et de revendiquer la neutralité carbone.

Mais plusieurs études ont montré l'inefficacité de nombreux projets, certifiés par des organismes privés peu rigoureux, parfois au détriment des populations locales.

De nouvelles règles concernant la supervision du marché des crédits carbone ont été adoptées à la conférence internartionale sur le climat COP29 de Bakou en novembre dernier, permettant que le mécanisme des échanges internationaux de crédits carbone, prévu dans l'article 6 de l'accord de Paris de 2015, gagne en qualité et en transparence.

Avec AFP.