La Caisse des dépôts est l'institution financière publique chargée notamment de la gestion des livrets d'épargne.
©Leemage
Climat

La Caisse des dépôts épinglée par une ONG sur sa politique climat

L'ONG spécialisée dans la finance durable Reclaim finance a accusé mardi la Caisse des dépôts (CDC), bras financier public et gestionnaire du Livret A, d'opacité et de manque de crédibilité dans son action contre le réchauffement climatique.

"La composition de son portefeuille d'investissements n'est pas rendue publique, tout comme le détail de ses votes aux assemblées générales des entreprises dont elle est actionnaire, ainsi que la liste exhaustive des gestionnaires d'actifs externes à qui elle délègue une partie de ses investissements", attaque l'ONG dans un communiqué.

Des investissements dans les énergies fossiles

Elle pointe aussi "des investissements dans le développement des énergies fossiles, pouvant être réalisés avec de l'argent issu des livrets d'épargne des Français, dont le Livret de développement durable et solidaire".

Les règles d'emploi des quelque 26 millions de Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) sont identiques à celles du Livret A, contrairement à ce que laisse imaginer un nom différent.

Contactée par l'AFP, la "Caisse" indique que son exposition aux énergies fossiles "demeure inférieure à 5 milliards d'euros", moitié moins que le montant avancé par Reclaim Finance.

La CDC dénonce par ailleurs une "méconnaissance des principes d'investissement et d'exercice des responsabilités actionnariales" de la part de Reclaim Finance, ainsi qu'"une grille d'analyse simpliste et inappropriée", ne tenant pas compte "de la réalité des actions ambitieuses de transformation écologique impulsées par la Caisse des Dépôts".

Elle rappelle qu'elle s'est engagée à mobiliser 100 milliards d'euros sur cinq ans, entre 2024 et 2028, en faveur de la transformation écologique et énergétique du pays, et qu'elle dispose d'une "charte finance responsable".

Sur l'opacité dénoncée par Reclaim Finance, la CDC "assume son choix de ne pas publier le nom des entreprises dans lesquelles elle investit" et défend un "dialogue actionnarial constructif et exigeant" avec elles.

Avec AFP.