Se réveiller au rythme de l’eau et au chant des oiseaux à quelques kilomètres du centre de Paris, dans un lieu atypique et écologique… C’est possible et accessible, grâce à la péniche de Tess Barthès. Cette assistante caméra dans le cinéma de 27 ans a acheté ce bateau en mars 2017.
C’était important d’avoir vraiment un endroit où me ressourcer et me détendre après le travail" - Tess Barthès, propriétaire de la péniche
"M’installer en région parisienne était une nécessité professionnelle, mais avec ce métier qui va à cent à l’heure et qui nécessite de nombreux déplacements, c’était important d’avoir vraiment un endroit où me ressourcer et me détendre après le travail.… Alors quand l’opportunité de cette péniche s’est présentée, j’ai foncé", se réjouit la jeune femme, qui ne regrette pas son choix une seconde.
On entre dans cette habitation tout en longueur sur 20 mètres par une timonerie vitrée à 360°, puis par un escalier en contre-bas. L’espace est étonnamment vaste. "C’est une de mes grandes peurs : que les gens se sentent oppressés par la taille de la péniche, mais cela n’est encore jamais arrivé."
La pièce à vivre est équipée d’un poêle en fer forgé, seule source de chaleur en hiver. "J’essaye de ne pas trop l’utiliser", précise Tess. "Au plus fort de l’hiver, il fait autour de 8°C quand je me lève le matin, mais je ne l’allume qu’en rentrant du travail… Au début c’est un peu dur mais on s’habitue", s’exclame-t-elle en riant. Mais pour les clients pas de panique, Tess ne loue sa péniche sur AirBnB que de la Pâques à la Toussaint, pour 90 euros la nuit. "Certains passagers utilisent le poêle car il peut tout de même faire froid, et parfois ils ne poussent pas l’écologie jusqu’au bout, en mettant par exemple leur paquet de cigarettes dans le feu. Cela peut se comprendre car ils ne sont pas là pour une longue durée mais je vais essayer d’être plus précise sur ces choses-là à l’avenir", explique Tess.
Une démarche écologique qui coule de source
La chambre et la salle de bain en enfilade pourvues de petits hublots, décorées dans les tons bleus, rappellent le monde maritime. Là encore, le fonctionnel prime. Ainsi, le lit à mi-hauteur est posé sur une structure de bois faite sur-mesure et dotée de grands tiroirs très profonds. Dans la salle de bain, Tess met à disposition des savons et shampoings artisanaux, à côté d’une baignoire d’angle entourée de plantes vertes.
"Comme le port n’est pas équipé pour le traitement des eaux usées, tout est rejeté directement dans la Seine. Ce fleuve est comme mon jardin, je m’y baigne régulièrement, il est donc impensable de le polluer. C’est pourquoi je n’utilise que des produits inoffensifs pour la planète, tout comme les voyageurs que j’accueille, y compris pour la lessive et la vaisselle", affirme la jeune femme, intraitable à ce sujet. C’est aussi pour des raisons écologiques que Tess a installé des toilettes sèches, qui permettent d’alimenter le compost du potager situé derrière le port : zéro déchet, zéro consommation d’eau.
Dans cet environnement préservé, les voyageurs pourront déjeuner sur la terrasse ombragée à l’arrière de la péniche, ou sur le long rooftop équipé de chaises longues, au gré du passage d’autres péniches, de pêcheurs et de la faune environnante.
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