Inondations, feux de forêt, instabilité des sols argileux, canicules: les auteurs de l'étude se sont intéressés aux mesures prises par les petites et moyennes entreprises (PME) et les ETI pour préserver leur activité des conséquences du changement climatique.
Principal constat: sur les 60.000 entreprises interrogées, seules 380 ont répondu aux questions de BPI France. L'étude compile notamment des données récoltées en ligne entre le 20 juin et le 20 septembre, et enrichies par 25 entretiens avec des chefs d'entreprise.
C'est le "score le plus bas en matière de taux de répondants" enregistré par l'établissement, a notamment expliqué, Thomas Bastin, responsable d'études à BPI France. La question de l'adaptation au changement climatique n'est "ni prioritaire, ni stratégique" pour 68% des dirigeants de PME/ETI interrogés, a appuyé le directeur des études de BPI France, Philippe Mutricy.
Ainsi, seulement 12% des dirigeants interrogés disent avoir défini une stratégie et des actions pour y faire face, la majorité préférant temporiser. Ces chiffres ne signifient pas pour autant un désintérêt des questions liées au changement climatique. Parmi le panel, 53% des dirigeants considèrent qu'il s'agit d'un sujet "important", sans toutefois l'ériger au rang des priorités.
Un manque de connaissances
L'une des raisons avancées pour l'expliquer peut être recherchée dans l'appréciation de l'exposition au risque climatique. Pour 57% des dirigeants interrogés, leur entreprise leur semble "faiblement exposée" aux aléas climatiques, mais à horizon 2050 en revanche, ils sont 47% à considérer qu'elle sera fortement exposée.
Pour aller plus loin : "L'ISR sur les principales classes d'actifs"
Les auteurs de l'étude relèvent également qu'une majorité de chefs d'entreprise interrogées (60%) concèdent ne pas connaître les dispositifs d'accompagnement existants, notamment financier, pour mettre en œuvre des dispositions afin de s'adapter au changement climatique.
Avec AFP.